Revenons aux couleurs à nous. Je vous épargne les banalités que vous connaissez, et je vous dispense d’un cours d’optique possiblement intéressant mais que je serais allé chercher sur internet pour le recopier ici. Du reste je n’y comprends rien dès qu’on rentre dans le détail des équations différentielles, autant laisser cela aux BAC+10. Mais comme j’ai bossé mon sujet, je vous donne le lien vers un site très bien fait, en français évidemment, et dont je vais tout de même extraire quelques informations utiles ici. C’est l’exposé remarquable d’un scientifique photographe : Perception des couleurs – par M. Alliot. Sur son site se trouve aussi le même sujet mais traité par son fils dans le cadre scolaire (niveau Lycée Première), pour un exposé plus “sciences physiques” : Perception des couleurs – par M. Alliot Fils

Que retenir de toutes ces notions pour l’usage concret de l’effet des couleurs dans notre quotidien ?
1/ Ce que nous appelons couleurs est une réaction électromagnétique d’une onde lumineuse, donc porteuse d’énergie, qui dépend de la biologie.
2/ Il y a une grande diversité de perception dans la nature, puisque les chats n’ont par exemple que deux cônes chromatiques dans l’œil, bleu et vert, mais ils perçoivent les ultra-violets. Les colibris en ont quatre et eux aussi perçoivent des couleurs non spectrales.
3/ L’être humain, pourtant supposé au sommet de la pyramide de l’évolution, ne possède que 3 cônes (bleu, rouge et vert). Le comble : il ne perçoit aucune onde au-delà du rouge et du bleu – tout au plus parvient-il à percevoir le violet en faisant travailler ses cônes bleu et rouge. Voilà qui est étrange : on possède un cône chromatique de plus que le chat et un de moins que le colibri, ces deux animaux perçoivent les ultra-violets (sous les 400nm, au-delà du spectre visuel), et on n’est pas capable de voir les U.V. ? C’est quoi ce bins ? L’homme aurait-il une capacité à capter des ondes autrement que par sa vision optique ?
4/ Encore plus zarbi, nous possédons ces 3 types de cônes – bleu vert et rouge. Hors le rouge est le complémentaire du vert. Du coup le bleu se retrouve tout seul dans son coin, sans un cône orange qui est sa couleur complémentaire. Pourquoi cette anomalie biologique qui permettrait à l’œil et au cerveau d’avoir un instrument optique complet et cohérent ? Logiquement, nous devrions avoir des cônes pour chaque couleur primaire. Un cône jaune permettrait de voir le jaune en natif, et sa couleur complémentaire le violet. Au lieu de cela, nous avons un cône rouge avec son complément vert, et un seul cône bleu sans complément orange. N’est-ce pas étrange ? Avez-vous des idées sur cette interrogation ?
5/ La perception visuelle est tributaire de l’environnement lumineux et du média : un objet émet une lumière différente selon la nature de la source qui l’éclaire. Sur un écran, qui tend à se généraliser depuis 50 ans et à vitesse grand V depuis l’an 2000, la restitution des couleurs est un vrai casse-tête et pose de gros soucis de cohérence.